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Je continue la discussion grammaire-orthographe-conjugaison dans un fil dédié.

Concernant la prépondérance de l'oral sur l'écrit, oui c'est sûr. il y a un appauvrissement de l'écrit. En littérature jeunesse, le vocabulaire est de plus en plus simple, l'écriture de plus en plus orale. Les questions sont très rarement écrites avec l'inversion sujet-verbe. Quand je lis des histoires à ma fille de 5 ans, je modifie certaines phrases.

Des temps hyper réguliers comme le futur et l'imparfait posent problème. Une élève de CM2, trouvait très étrange la phrase : il finissait ses devoirs. Elle ne savait pas qu'on disait finissait.

Le futur et le pronom nous disparaissent du langage oral au profit du futur proche et du on. Nous irons à la piscine. / On va aller à la piscine. Nous finirons les exercices demain. / On va finir les exercices demain. Pour certains élèves, le futur devient aussi étrange à l'oreille que le passé simple.

Dans l'école j'ai retrouvé des "vieux" manuels de lecture CE2 du début des années 2000. Ils seraient difficiles pour mes CM2 (qui sont pourtant bons).

C'est pour cela qu'avec mes élèves chaque année, je leur lis des contes de Grimm, Andersen... J'écris certaines tournures de phrases au tableau et le vocabulaire difficile.

Tes élèves ont un enseignant de la vieille école (si j'ose dire).
J'ai consacré mes premières années de retraite à une licence, puis un master d'histoire. Donc une matière plutôt littéraire, qui fait beaucoup appel aux sources écrites. Deux de mes condisciples (pas des cancres) m'ont dit ne pas aimer lire. L'une est professeur des écoles depuis septembre; l'autre vient de passer les écrits du concours de recrutement et pourrait se retrouver devant des élèves à la prochaine rentrée.

Cela fait 9 ans que je suis enseignant et je suis plutôt vieille école. Les conneries durant lesquelles après observation les élèves élaborent eux-mêmes les règles, durant des séances découvertes alambiquées très peu pour moi.