à la 2éme écoute grosse claque dans ma gueule
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L'un des meilleurs albums de rock psychédélique américain, encore que l'on pourrait parler ici de folk psychédélique.
Un tel album a vu le jour grace aux rencontres de différentes personnes : Zappa lance son label Straight/Bizarre et cherche des artistes, par le biais de Herb Cohen, son manager, il fait la connaissance de Judy Henske dont le mari Jerry Yester a enregistré las 2 premiers disques de Tim Buckley pour le label du moustachu. Jerry yester rencontre Zal yanovsky, l'alter ego de John B. Sebastian au sein des Lovin' Spoonful (Summer in the City). les protagonistes principaux sont en place et ils vont accoucher d'un album hors du commun.
Dés la première chanson Snowblind, le ton est donné, des guitares fuzzy, acides et saturées, les vocaux écorchés de Judy Henske (Joplin n'est pas loin) ... cependant le duo applique tout le long de l'album le principe des montagnes russes, on passe du rock déjanté à des ballades presque enfantines, mais le tout est cohérent, l'auditeur ne s'ennuie pas ... avec Horses on an Stick on a l'impression d'être ivre sur un manége ... avec Lullaby, on sombre dans la tristesse d'arpèges pourtant lumineux ... lesquels arpèges introduisent St. Nicholas Hall qui nous rappelle Nico et son chant froid et hypnotique, en moins grave cependant, à noter les choeurs qui conférent un côté dramatique. Et déjà la première face se clot sur Three Ravens, aux vocaux aériens sur une harpe baroque ...
La deuxième face s'ouvre sur Raider une bizarrerie aux accents de ballade Irlandaise matinée de Country avec banjo, violon et harmonica, chantée à l'unisson par des voix mixtes; puis ce sont les accents jazzy de Mrs. Connor avec son piano bastringue et son ambiance un peu macabre, à la Procol Harum ... Arrive ensuite Rapture chanté par la dame, chanson lascive aux vocaux wagnériens qui donnent le frisson ...
Charity est une ballade Folk-rock où la voix de Judy Henske est rejointe par des choeurs avant de laisser le chant à Jerry yester pour reprendre à l'unisson comme le font souvent Jefferson Airplane ...
on replonge dans le bizarre et le psychédélique avec Farewell Aldebaran, l'autre morceau de bravoure qui clôt ce disque si original et peu-être unique ... bien avant Peter Frampton, les voix sont passées dans une espèce de "Vocoder" sur une partie de Moog aérien, voire cosmique ... On s'envole ...
Silence !!!!
PS : On retiendra la capacité de la dame à moduler sa voix, à la changer complètement pour l'adapter aux différents styles et tempos de morceaux si différents les uns des autres...
Bien sur, un tel disque, très expérimental peut ne pas plaire à des esprits trop cartésiens, mais il ravira tous ceux qui sont attirés par la folie, l'étrange, les expérimentations ...
écoutez deux extraits en sachant que les dix titres sont tous bons et d'approches diverses,
Judy Henske & Jerry Yester "Farewell Aldebaran"(1968)
Snowblind http://www.youtube.com/watch?v=4vpWds0u-nc&feature=player_embeddedLullaby http://www.youtube.com/watch?v=zr-AFNvnItQ&feature=player_embedded