Seb a écrit:
Je suis assez d'accord avec Grognon, d'autant que ce revenu pourrait permettre de clarifier certaines situations qui existent déjà.
Je vais prendre l'exemple d'un gamin qui a des parents qui se trainent au RSA. Est ce un exemple pour lui?
Donc pour contrer cela, tu va donner à des enfants l'exemple de parents qui choisissent de rester chez eux à être payés ?
Seb a écrit:
Clairement ils vont etre à un moment ou l'autre taxé d'assistés.
Inévitable. Quand tu es aidé temporairement, tu es aidé. Définitivement, tu es assisté. Ca peut se comprendre quand par exemple tu as des problèmes de santé.
Autrement, comment des parents vont justifier qu'ils restent à la maison et envoyer la marmaille à l'école. Leur motivation risque d'en prendre un coup dans l'aile.
Seb a écrit:
Ici la valeur travail, liée à la réussite professionnelle, peut engendrer un dénis de soi, en tout cas elle est subie, alors même que si son choix est de rester avec le revenu universel, ca reste un choix tout personnel, et non subi. Ce que je veux dire, c'est qu'on assimile de nos jours travail et réussite professionnelle. Mais ne pourrions nous pas travailler simplement sans que cette notion de réussite, qui engendre des travers comme le burn out, la concurrence, une certaine forme d'exploitation, etc, ne vienne déformer la valeur travail?
Autre exemple, certains métiers ne sont plus rentables... Doivent ils pour autant cesser d'exister? Ne serait ce pas une solution pour notamment développer l'agriculture durable, repeupler les centres villes d'artisans? Au final, n'est ce pas déjà ce que l'on fait par le biais de l'impot et des aides publiques?
Participer à la société l'est il seulement avec le travail mercantil, celui que l'on vend? La question se pose. Le simple fait de payer des impôts nous fait participer a la société. Le simple fait de consommer nous fait participer à la société.
Je trouve simplement que cette idée de revenu universel nous provoque, nous amène à réfléchir sur ce qu'on accorde à cette valeur travail. Et quand j'en discute autour de moi, je vois bien, et j'entends bien, les réticences mais aussi les blocages intellectuels qu'on s'est forgé. Il n'est pas rare d'entendre que les gens ne se réalisent finalement qu'au travail, ou tout du moins par rapport au travail. Comme si il n'était pas possible de se réaliser autrement. Comme si on ne pouvait pas avoir d'importance dans la société sans le travail, tout du moins mercantil, celui qu'on vend...
Pourquoi veux tu que le travail soit seulement mercantile. D'abord tu l'utilises comme terme péjoratif. L'homme va travailler pour se nourrir, se loger et s'habiller d'abord. Comme il a pu raccourcir sa durée de travail, il a eu du temps de libre, donc du loisir, et doit chercher à l'occuper.
Quand tu habites en campagne, le minimum pour vivre, tu peux l'avoir. Après si tu veux en plus et accumuler des biens matériels, il te faut fournir des compensations.
J'ai des disques que je ne veux pas garder, je ferais bien des échanges, mais celui qui me cèderait ce qui m'intéresse est rarement intéressé par ce que j'ai. L'argent n'est qu'un intermédiaire. Il ne représente rien en lui même.
Tant qu'à subventionner des métiers non rentables, il y a déjà pas mal de manques dans les hôpitaux, les écoles etc, mieux vaut d'abord se concentrer sur les vrais besoins.
Se réaliser au travail, pourquoi pas. D'autres le font dans le sport ou dans des associations. Chacun voit midi à sa porte. Nous ne sommes pas tous pareils.
Une chose est sûre, ne pas s'emmerder au boulot, qu'il soir rémunérateur ou pas, est essentiel. La vraie réussite est là.