Citation:
reste que mon seuil d'exigence en matière de musique baisse de plus en plus parce que je m'attends de moins en moins a trouver des conseils ou un investissement politique, culturel, social etc chez un musicien
Ca effectivement t'as raison, comme chez les littéraires, les politiques, les intellectuels en ce qui me concerne.
En faite cette discussion m'a permit de comprendre pas mal de choses sur ma façon de concevoir ma maladie vinylique.
J'ai toujours été en opposition avec le capitalisme, la matérialisation et l'accumulation. Or depuis tout jeune j'accumule des disques, je chine quasi tous les dimanches, et c'est un besoin! Or cette contradiction, entre l'esprit et la réalité, m'a toujours posé un soucis. J'ai sans doute trouvé une part de réponse dans le fait d'en avoir fait mon gagne pain nécessiteux, mais également en me persuadant que la seule raison de garder de la musique matérialisée vient du fait que celle accumulée a pour mon esprit une force sociétale possiblement transmissible pour mes gamins. C'est, je crois, pourquoi je garde certains disques à la maison, parce qu'ils représentent à mes yeux un héritage culturel, politique et idéologique qui m'ont construit, et que mes gamins pourraient, ou non, se construire également.
Donc tout vient de l'interprétation que l'on se fait de la musique. Un divertissement, un art à part entière, un moyen de se trouver, etc... Et toute ces interprétations ont leurs propres logiques... Tom Jones a fait la musique qu'il voulait, sans doute. Tout n'est pas à jeter, certes. Mais il ne correspond pas à ce que je recherche dans la musique.