herboratum a écrit:
il m'avait glacé le sang ce film. pas lu le bouquin.
Comme j'ai lu le bouquin avant, les images du films n'ont pas bénéficiées du choc de la première fois. Mais oui ça doit être terrifiant comme premier contact. D'autant que chez Pasolini plane toujours le spectre du politique, ici lié au premier degré avec la chair... Ceci dit il y a chez Pasolini un parti pris politique qui laisse passer un peu de jour :
Un autre point intéressant du film, c'est qu'il a mis en évidence que ce qui dégoûte le plus les gens en définitive c'est le 'cercle de la merde', bien plus que les tortures et les exterminations. Regard sur le cinéma et les médias, qui nous confrontent incessamment a ces derniers, nous y habituant et finalement nous y rendant indifférents... D'une certaine manière on rejoint Sade ici, car pour les libertins du Marquis, les tabous ne sont que le reflet de l'éducation, et le simple contact répété avec leur objet les effacera...